07/03/2011
Recherche Innovation

Mise au point au Sénégal d'un procédé de défluoration et dessalement de l'eau

L'École doctorale Eau, Qualité et Usages de l'eau – EDEQUE, de
l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar a réussi à concevoir une unité de
défluoration et de dessalement de l'eau par énergie solaire d'une
capacité de 5 000 litres par jour pour les régions de Diourbel, Fatick
et Kaolack. Après plusieurs années de recherche scientifique sur la
possibilité d'élimination du fluor et de la salinité dans les eaux de
boisson du bassin arachidier au Sénégal, "les résultats des travaux ont permis d'aboutir à une unité standard de filtration membranaire", selon le chef d'équipe de l'étude, le professeur Courfia Diawara. "L'eau, une fois filtrée, présente la qualité de l'eau de bouteille pour un coût de un franc CFA le litre",
a expliqué le Diawara lors de la journée de démonstration du procédé de
dessalement tenue à Dakar. Cette unité autonome fonctionnant à
base d'énergie solaire permet de traiter l'eau pour en enlever l'excès
de fluor responsable des dents colorés et de la fluorose osseuse dans
les régions de Kaolack, Fatick et Diourbel. "Ce n'est pas de
l'utopie, ce n'est pas de la théorie, c'est une application pratique,
une technologie facile d'usage fiable et robuste et les populations
elles-mêmes pourront s'acquitter de la maintenance et de l'entretien de
l'unité"
, explique le professeur Diawara, enseignant à l'Université
de Ziguinchor. Ainsi une unité de filtration standard qui produit 4 000
litres jour et qui fonctionne à l'énergie solaire a été réalisée en
collaboration avec la société américaine PALL, spécialiste du traitement
des eaux. Cette technologie autonome, qui fonctionne à partir de
l'énergie solaire, vise à prévenir les problèmes de fluorose dentaire,
d'hypertension et autres problèmes sanitaires liés à la question de la
salinité et du fluor contenue dans l'eau consommée.

L'étude a été appuyée par le Fonds d'impulsion de la recherche
scientifique et technique – FIRST, à partir de trois mémoires de DEA et
deux thèses à l'EDEQUE. L'équipe de recherche a eu des échanges avec les
élus locaux de ces localités concernées au Sénégal qui sont "prêts à
accueillir ces unités de transformation en rapport avec les services
techniques l'hydraulique rurale et la Sénégalaise des Eaux"
.

Agence de Presse Sénégalaise (Dakar) – AllAfrica 24-02-2011